Implication des lymphocytes iNKTs et des catécholamines dans la survenue de pneumonies post-traumatiques chez l’Homme et identification d’un ligand endogène des iNKTs

Allan Patinec

25 janvier – 14:00

Salle de réunion, rez-de-chaussée, IRS II, 22 boulevard Benoni Goulin 44000 Nantes

Directeur de thèse : Jacques Le Pendu

Equipe 5 : Host-pathogen interactions in the regulation of immune responses

Département : The Immunology and New Concepts in ImmunoTherapy

Résumé de thèse :

Les patients traumatisés crâniens (TC) sévères admis dans les services de réanimation présentent une immunodépression systémique qui, combinée à la fréquence des gestes de soins invasifs, fait le lit des infections nosocomiales. L’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, en libérant des catécholamines dans la circulation, agirait directement sur les populations lymphocytaires, notamment les cellules iNKT, provoquant l’altération des fonctions immunes. Notre travail s’est axé autour de l’utilisation d’échantillons de patients TC collectés dans les 24h suivant le TC. L’objectif était de comparer les profils sécrétoires et phénotypiques des patients TC déclarant une pneumonie à ceux des patients ne déclarant pas de pneumonie, dans différents modèles d’activation invitro. Nous avons mis en évidence i. la présence de facteurs sériques restant à caractériser, qui induisent une immunodépression chez les patients TC ; i.i une surexpression de la molécule de présentation CD1d sur les monocytes de patients TC se traduisant par une activité sécrétoire plus importante des lymphocytes iNKT particulièrement visible chez les patients TC déclarant une pneumonie. Ces résultats obtenus à partir d’échantillons collectés précocement dans la pathologie suggèrent l’implication de la population iNKT dans l’établissement de l’immunosuppression post-traumatique et l’intérêt potentiel de leur utilisation comme marqueur prédictif de l’évolution du statut infectieux des patients TC. Par ailleurs nous avons montré que des glycolipides ligands endogènes des cellules iNKT humaines possèdent une chaine sphingoide saturée de type sphinganine ou phytosphingosine et induisent un délai de la réponse IL-10.