Immunologie
Les thérapies anticancéreuses actuelles sont confrontées aux nombreux phénomènes de résistance mis en œuvre par les tumeurs et leurs microenvironnemments. L’hypoxie, par exemple, empêche une efficacité optimale de l’irradiation externe, et une mauvaise vascularisation tumorale est un frein à l’accès aux cellules tumorales pour des traitements comme l’immunothérapie. De plus, le microenvironnement tumoral comprend des cellules immunorégulatrices et des cytokines, qui empêchent une réponse immunitaire anti-tumorale. L’association thérapeutique peut permettre de transformer ces microenvironnements tumoraux » froids » en microenvironnements » chauds » : plus vascularisés et infiltrés par des cellules immunitaires. Notre projet se concentre sur l’étude de modèles précliniques associant la radioimmunothérapie-a (RIT-a) avec des immunothérapies, comme le transfert adoptif de cellules T spécifiques de tumeur (ACT). Cette combinaison thérapeutique entraîne un retard de croissance tumorale important et une amélioration de la survie, comparativement à chaque traitement seul. Nous nous intéressons donc aussi à définir l’impact de la RIT-a sur le microenvironnement tumoral et sur l’efficacité de l’ACT permettant de transformer nos modèles de tumeurs « froides » en modèles « chauds »

Les rayonnements ionisants agissent comme des agents modificateurs du microenvironnement tumoral afin de permettre au système immunitaire d’être efficace. Ménager et al. (2016) Médecine/Sciences. 32:362. doi: 10.1051/medsci/20163204014